CK - Souvenirs d'épices

Il est des jours ou la vie joue avec nous, ou, alors que l'on ne s'y attend pas, elle nous fait un blague, un clin d'oeil pour bien nous faire comprendre que malgré tout, les souvenirs restent présent.
Il est des jours.... et aujourd'hui est un de ces jours.

Alors que miné par le désespoir de ne pas pouvoir participer au spécial myrtille de Lavande (faute de matière première), je souhaitais vous présenter un plat qui vient du fin fond de ma mémoire. Un plat qui me rattache à ma grand mère. Un plat qui me rappelle mes origines. Un plat qui évoque le soleil et la joie de Bab Ali.

Ma toute petite souris après le repas, souhaitais voir ce qu'il y avait dans des boîtes en fer blanc que ma grand mère m'avait laissées en partant en maison de retraite il y a quelques années, maintenant.

Face à son incrédulité, quand je lui ai dit qu'elles étaient vide, il m'a fallu vite venir à l'évidence que seule une preuve par l'exemple pouvait redorer mon aura de père.
Alors nous voilà parti  dans l'ouverture de ces boîtes.

Commençons par la plus grosse, le boite à pâte....vide
Puis l'autre, la boite à café ....vide
Puis la boite à sucre ...vide
Ensuite la boite à thé ... vide
En poursuivant, la boite à épices ... vide
et pour terminer, vient le tour de la boite à poivre .... en ouvrant, un parfum s'exhale de la boite, mélange de cannelle, de muscade et de clous de girofle...et là, comme par magie, 4 petits sachets apparaissent.

Avec délicatesse, on exhume de cette boite ces 4 sachets accompagnés par des "Ohhh" et "Tu vois je te l'avais bien dit", et du fond des souvenirs, 50 ans reviennent à  la surface.
Quatre sachets de 3 grammes des établissements Spigol, Maison fondée en 1876, 8 rue Delacroix à Alger,fabriqués dans les années 60. Deux de ces sachets sont encore fermés, jamais utilisés depuis leur rapatriement vers la France sur un bateau, traversant la Méditerranée.

Alors avec précaution et recueillement, après les avoir pris en photo,  nous replaçons  ces partis de nos origines dans leurs boites en nous disant que bientôt nous soulèverons le chapeau pour venir respirer le parfum de nos souvenirs.

Beignets de sardines et pesto de coriandre
Beignets de sardines pour 4 personnes
8 sardines,
Farine,
2 œufs.


Lever les filets des sardines en enlevant le maximum d’arrêtes.
Préparer la pâte à beignet en battant les œufs en omelette et en incorporant la farine afin de faire une pâte onctueuse.
Plonger les filets de sardines dans la pâte.
Faire chauffer de l’huile d’olive et faire cuire les beignets. Après cuisson essuyer le surplus d’huile.

Pesto de coriandre
½ bouquet de coriandre,
1 cuil à soupe de parmesan,
1 cuil à soupe de pignon de pain,
5 cl d’huile d’olive,
½ gousse d’ail
Faire blanchir la coriandre quelques secondes, puis la plonger dans de l’eau glacée. La sécher.
Mixer tous les ingrédients.

Servir avec une salade de mâche.

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Comments

[Tiuscha]

J'adore, même si j'aurais sûrement gardé un pistou plus provençal...

[tifenn]

Oui, les odeurs qui éveillent la mémoire enfouie, c'est tellement bon! J'aime vraiment beaucoup ta façon de voir les choses...avec saveur et créativité!

[Bolli]

Wow, superbe, ta recette et ton blog que je viens de découvrir via l'Autriche...

[Flo]

Mmmmh c'est très joli ! Sympa le pesto de coriandre !

[mounet47]

Comme j'aimerai avoir des boites à souvenirs comme les tiennes :-(
j'aime les sardines et préparées comme les tiennes ça me parait très bon